La vie de jeunes parents peut parfois être compliqué. Surtout après la naissance du premier enfant. En effet, il faut un certain temps avant de s’adapter à cette nouvelle vie et de prendre ses marques. Un bébé a beaucoup de besoins et nécessite une attention de tous les instants. Les bébés pleurent beaucoup et gérer les cris peut parfois être une tâche ardue. Malgré tout, il faut savoir garder son calme et surtout ne jamais secouer son bébé pour tenter de le faire arrêter de pleurer. Ce geste peut avoir des conséquences très graves.
Explication de ce phénomène
Le syndrome du bébé secoué aussi appelé S.B.S est un traumatisme crânien grave. Ce phénomène n’arrive pas à cause d’un accident mais bien d’un geste violent intentionnel provoqué par des secouements avec ou sans impact. Généralement, le mécanisme de secouement du nourrisson intervient lorsqu’un adulte perd le contrôle, souvent parce que le bébé pleure beaucoup. Le bébé est empoigné sous les aisselles ou au niveau du thorax et est agité violemment.
Lorsque le bébé est secoué de la sorte, sa tête se balance alors rapidement d’avant en arrière et son cerveau qui n’est encore pas développé complètement vient s’écraser sur la boîte crânienne. Les vaisseaux sanguins qui entourent le cerveau se déchirent, saignent et entraînent donc des lésions cérébrales.
Secouer un bébé est un acte de violence très grave qui arrive car l’adulte est dépassé et exaspéré par les cris du nourrisson. Chaque année en France, plus de 200 bébés sont touchés par ce phénomène. Il est essentiel de préciser qu’il n’y a pas de portrait type d’un secoueur de bébé, cet acte peut être produit par des hommes et des femmes, de toute catégorie sociale.
Les conséquences du S.B.S
Les conséquences d’un tel acte peuvent être très graves. En effet, le cerveau du bébé étant en plein développement, les effets seront donc plus importants que sur le cerveau d’un adulte par exemple. Les séquelles sur le cerveau de l’enfant sont pour la plupart du temps importantes et malheureusement définitives. Il est aussi important de savoir que si elles peuvent être immédiates, ces séquelles peuvent aussi apparaître au fur et à mesure que l’enfant grandit. De plus, cet acte de violence peut être encore pire et entraîner la mort du nourrisson.
20% des bébés secoués décèdent et les 75% restant connaîtront des séquelles irréversibles et qui peuvent être très handicapantes. Nous pouvons parler ici de séquelles motrices, intellectuelles, comportementales mais aussi visuelles.
Certains symptômes peuvent être alertant et signifier qu’un bébé a été victime de cet acte violent comme des pertes de conscience, des vomissement en jet (non accompagnés de diarrhées ou de fièvre), des convulsions ou encore des arrêts respiratoires.
Se sensibiliser sur le sujet
Il est important de rappeler que pendant les premiers mois de sa vie, un bébé peut beaucoup pleurer. Pour calmer ses pleurs, il faut prendre le temps d’essayer de comprendre ce qu’ils signifient en essayant de les calmer. Il faudra alors bercer le bébé, lui donner à manger ou encore changer sa couche.
Si vous sentez que les pleurs deviennent insupportables pour vous, n’attendez pas de commettre l’irréparable. Posez le bébé en sécurité, dans son lit par exemple et sortez de la pièce pour reprendre votre calme. Criez dans un oreiller si vous en avez besoin ou reposez-vous pendant 5 minutes.